mardi 17 février 2009

Gentiment, je t'immole

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Ô combien j'ai voulu explorer les abysses de tes pensées. Chaque lambeau de ton encéphale, je te l' aurai soigneusement ôté. J'aurai lavé ta mémoire, sale, de mes délicates attentions et fait un grand feu de tes présents inutiles. Je t'aurai regardé te tordre de douleur devant le crépitement des flammes et mes yeux verts, qui ne pleurent pas. J'aurai certainement ri de ce spectacle, puis, sur ton corps exquis, marqué au fer, les douces voyelles de celle qui ne pardonne pas. Laisse moi conduire pour la dernière fois, la valse des enragés et déposer ma macabre poésie, dans les sillons de ta gorge. A ton Épitaphe injuriée; "On ne badine pas avec l'amour". Point.


samedi 14 février 2009

A.

Les Hôtels improbables sont devenus de véritables lieux de culte à mes yeux. "Intemporels et ésotériques" disait A. Depuis sa mort, M et moi avions pris l'habitude de réserver une chambre, une fois par mois. La découverte du lieu provoquait chez nous une sorte de jubilation inexplicable. Bien que parfois glauques, ces nuits étaient une sorte de pèlerinage. M prenait des photos de chacune de nos visites nocturnes. Elle me parlait de tout, de rien, de A; me faisait écouter des podcasts marginaux, et je n'émettais aucune opinion sur ses goûts de chiottes. J'enfumais la salle de bain, lorsque celle ci n'était pas sur le palier et je lui donnais la permission de se saouler et de m'embrasser, avec la langue, quelques fois.



C4.C307





Les Gaia d'Este à la main je montais quatre à quatre les marches de l'escalier. Labyrinthe interminable. Trois (cents six) étages plus tard, la moquette humide a étouffé le clac clac de nos escarpins. Les vendeuses de rêves ne dorment pas, elles passent la nuit. M regarde les tableaux qui tapissent les murs et détournent l'attention des rideaux jaunis. L'endroit est filmique, et nous osons à peine évoluer dans l'espace, de peur de froisser le décor. Les sacs restent clos, et les conversations aussi. Les vapeurs d'alcool se diluent lentement dans l'atmosphère, M ne parle plus.


Et pour la première fois, nous nous offrons à ces draps vierges. Loin du lit conjugal, céleste, de M et A; immergeant nos deux corps, frêles, pâles et sans hivers. Et je rêve que ces étoffes de cotons nous avalent, pour de bon.

mardi 10 février 2009

Black board & Golden Girl


Impression "post-année chaotique" difficilement commentable.
Les chapitres se suivent, se chevauchent, se ressemblent et ne s'assemblent pas. L'entêtement à trouver une suite logique aux évènements à laissé place au dénis du retour à zéro.
D'où vous venez, on s'en fou. Quelles défaites vous avez essuyé, encore plus. Plus l'ellipse est gigantesque, mieux c'est. Le là, est bien plus important. Et ni votre enfance, ni le passé désastreux de vos relations humaines ne devraient déterminer de quel côté vous vous rangez.