dimanche 25 janvier 2009

Anatomy of the Devil


Ici, la vie suivait son cours, bien loin de cette dernière année ou l'envie de migrer à Paris devenait obsessionnelle. Je repense au Tgv parisien qui me capture, la ville natale sur le quai, pleurant à chaudes larmes. Finalement cette garce ne se portait pas si mal. Je repense au goudron chaud qui scintille et aux mégots flottants dans la fontaine. Les marches de la cathédrale, C et moi pieds nus, titubant, défiant les éléments et le tonnerre de Dieu. Régnant sur les quelques rues qui transpiraient mon parfum et la lubricité de mes confrères. J'avais pris l'habitude de m'accaparer chaque endroit de cette ville, détestant ceux qui s'embrassaient sur mes bancs publics.

Mon côté monarque absolu se faisait plus discret dans la capitale, ou, le besoin effectivement moins présent d'accaparer quatre murs de béton.

Je m'attelle à la lourde tâche de trouver Le quartier et Le colocataire parfait. Avis.

Favorite: Un coup rapide sur La roux et un beau vernis grenat.

mercredi 21 janvier 2009

Prelude to death.

Cette nuit, j'ai rêvé que je tombais d'une falaise. On me retrouvait inerte sur des roches escarpées, les yeux saillants et la nuque brisée. Dans ma chute, j'avais entraîné mon appareil photo et mitraillé ma descente . La pellicule était intacte et mon visage, sur le papier glacé, était hilare.
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Dans l'appartement tout était trop bien rangé, organisé, classé. Il manquait l'imprévu, les rires, le vent salé de St Martin, la chevelure de M et l'odeur de tabac de C. Il manquait nos disputes, ma mauvaise foi et ta manière de prononcer les "O". Les genoux cagneux de P, les cendriers pleins sur la fenêtre, les ébats violents de V et, mes mains qui transpirent l'art. Il manquait la douceur de tes lettres, les canapés miteux du Variété et l'odeur des 400 Coups.
Et plus que tout. Il me manquait l'audace de tout foutre en l'air.

mercredi 14 janvier 2009

Songe d'une nuit d'été


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Lorsque vous travaillez la nuit, plus particulièrement l'été, il y a cette euphorie qui vous pique les yeux à la débauche. D'ici quelques semaines, vous vous habituerez aux flux qui donnent le vertige, aux cernes qui ont élus domicile sous vos yeux, aux hilarités nerveuses et défonces nocturnes. Et, à dormir, vous n'y songerez plus.
02h34. Nous finissons tôt. M et moi sur les remparts, du vent plein la gueule. Ici, cela relève du challenge, d'allumer une cigarette. A cette heure, il nous est impossible de trouver le sommeil, car c'est lorsque l'on croit que le corps est vide, que des abysses, survient une énergie inexplicable. Les autres nous rejoignent.
04h00. Il n'y a que nous, nous, les vagues qui s'écrasent contre les remparts et A qui fredonne " My Superman ". C'est fascinant comme la nuit vous ôte toute notion du temps.

J'ai cessé d'exister en vrai pendant deux mois, je n'arrive pas encore à dire si ce fut agréable. Mais ce fut intense.
St M.Le temps d'un été.

lundi 5 janvier 2009

The rules of attraction

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Je déambulais dans la fumée épaisse qui avait envahit les lieux. Les corps ivres s'ébranlaient contre les murs. Les élans de tendresse débutaient. Je les écoutais se souhaiter le meilleur et en coulisse songer au pire. Les certitudes de certains sur le futur, plutôt improbable, n'étaient que de grotesques théories. L'euphorie de la St Sylvestre noyée à l'alcool avait fait disparaître les névroses d'en temps. Une seconde.