jeudi 2 juillet 2009

Vian, les oiseaux et ta mère.




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L'été Parisien n'est pas l’Été.
Il est faux, moite. Comme l'amant, il se faufile sous vos draps, vous déshabille et, tôt, vous tire du lit. Où vous tire tout court.
L'été Parisien vous ramène à des jours d'été, déjà vécus auparavant, aux épaules nues et aux joues rouges, aux robes chastes et aux cuisses lascives, à l'impression constante d'étouffer. Il vous ramène un an plus tôt et rattrape votre fuite. Il est le sel sur les plaies béantes, il est ces résolutions échouées et mon souffle haletant quand je m'y attarde. L'été Parisien, vous prend plus que nulle part et vous appelle à la fuite.



mercredi 27 mai 2009

Business Time

Et finalement rien. Une année au bout du monde, à bout de tout. Deux, auparavant, et qui sommes-nous? Ni le leitmotiv de nos mièvres baisers, ni les vers candides qui insurgent nos oreilles. Rien. De l'acide, pour nettoyer l'insipide de nos entrailles. Et que ta volonté soit faite. Vivons peu mais fort. Les mains glissent, les corps se séparent, pour de bon ou pour l'instant. Les au revoirs sont pénibles, autant les éviter.

vendredi 8 mai 2009

Sweet sex teen



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Ai classé les livres par thèmes, puis par couleurs et finalement par tailles, ai failli m'étouffer dans mon sommeil, ai même trouvé ça divertissant. N'ai pas trouver la dite lettre d'amour dans son Perfecto, ni mon billet pour l'Argentine. N'ai toujours pas oublier cette odeur de musc et de tabac sur ses vêtements, les « Tu bandes » et « Deux sucres Bonnie ».
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Ai donc revu R, sans substances interdites, boudé un peu son départ puis oublié. Ai assisté à la chute d'une presque-grande-personne, suis restée silencieuse. Ai camouflé les larmes tantôt avec un bon anti-cernes, tantôt avec une bonne margarita. Ai passé une semaine presque normale, entre les draps. N'ai pourtant pas eu de relations sexuelles. Suis anormalement à bout de souffle.

mercredi 6 mai 2009

Save Us

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Pour écrire le premier mot, il fallait déjà avoir traversé tous les sentiments, de l'amour à la colère, de l'angoisse à la plénitude, de la haine à l'indifférence. Et en être sorti. Il faut se rappeler à quel point l'on donne lorsque l'on veut manquer, à quel point le temps nous dégrade, et, par quelle force nous continuons.




lundi 13 avril 2009

Cruel Summer




Les retrouvailles furent brèves. Menacées. Le temps, dilapidait nos souvenirs, chaque jour un peu plus.
Les semaines passées en retrait Du Monde m'offraient néanmoins quelques privilèges. Je me tenais à l'écart des commérages, de V, et plus que tout de M, la veuve éplorée, que chacun s'efforçait de prendre sous son aile. Foutaises.
Mes absences à répétition m'autorisaient à déléguer, sans scrupule, la tâche à d'autres, plus offrants, que la compassion et l'art d'aimer n' avaient pas encore ravagés.

Même les gens beaux m'apparaissaient ternes, vides, et fatiguants. Et, prendre la fuite, semblait ici la solution la plus avenante face à l'ennui...


C'était un peu avant qu'il ne fourre sa langue dans ma bouche.

mardi 7 avril 2009

April

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Et de tous les cris ignorer les tiens.
Ignorer quels battements font les coeurs sur les quais de gare, lorsqu'ils se retrouvent ou se quittent. Ignorer que l'on devient terne, chiant, fade, pute et que la nuit, les larmes ne fleurissent plus. Soigner sa désinvolture et mépriser les gens négligents. Flirter avec la crise, avec le mal(e) et ignorer, surtout ignorer, que l'on perd.
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Favorite: The Basement Jaxx_Lisa Kekaula. Good Luck.

mardi 10 mars 2009

Il fait un temps à

C'est comme cela que procèdent les actrices dans les séries B. Elles choisissent le plus beau carton, pas forcément le plus grand, juste de quoi empaqueter deux ans de vie commune. CD, fripes et romans ringards.
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Issue impraticable dans la réalité, où le comment mettre Paris toute entière dans une boite à chaussures ? J'envisage d'ouvrir un musée ou un sanctuaire dédié aux histoires post-romantiques.