mercredi 14 janvier 2009

Songe d'une nuit d'été


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Lorsque vous travaillez la nuit, plus particulièrement l'été, il y a cette euphorie qui vous pique les yeux à la débauche. D'ici quelques semaines, vous vous habituerez aux flux qui donnent le vertige, aux cernes qui ont élus domicile sous vos yeux, aux hilarités nerveuses et défonces nocturnes. Et, à dormir, vous n'y songerez plus.
02h34. Nous finissons tôt. M et moi sur les remparts, du vent plein la gueule. Ici, cela relève du challenge, d'allumer une cigarette. A cette heure, il nous est impossible de trouver le sommeil, car c'est lorsque l'on croit que le corps est vide, que des abysses, survient une énergie inexplicable. Les autres nous rejoignent.
04h00. Il n'y a que nous, nous, les vagues qui s'écrasent contre les remparts et A qui fredonne " My Superman ". C'est fascinant comme la nuit vous ôte toute notion du temps.

J'ai cessé d'exister en vrai pendant deux mois, je n'arrive pas encore à dire si ce fut agréable. Mais ce fut intense.
St M.Le temps d'un été.

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